La Chandeleur : Origines et traditions

Un peu d’histoire sur la Chandeleur et les crêpes

Au commencement était l’enfant Jésus et la Présentation de celui-ci au temple 40 jours après sa naissance.
En mémoire de cet évènement, au Ve siècle de notre ère donc, une procession fut organisée au cours de laquelle on allumait des cierges bénis, la Chandeleur provenant des mots latin festa candelarum (la fête des chandelles).
Lors de cette procession est née le partage rituel des crêpes chaque 2 février : ainsi, pour encourager tous les pèlerins à célébrer ce jour et à les récompenser de venir jusqu’à Rome, le pape Gélase 1er distribua alors des crêpes (en latin, crispus). La tradition s’est toujours perpétrée jusqu’à nos jours, on continue à manger des crêpes à la Chandeleur…

Cette fête de la Chandeleur est avant tout donc une fête à connotation religieuse où l’on célèbre la présentation du Christ au temple : durant cet office religieux, de nombreux cierges étaient allumés et bénis et l’on pensait que ceux-ci avaient le pouvoir, lorsqu’ils étaient allumés durant un orage, de les éloigner et plus métaphoriquement, d’éloigner les mauvais esprits. C’est pourquoi on retrouve nombre de traces de récits racontant les rituels de la Chandeleur car des processions avaient souvent lieu dans les champs et les vignobles, et du chemin qui menait de l’église jusqu’au domicile des dévots.

Une autre version

On dit que la véritable origine de la Chandeleur est païenne et remonte jusqu’aux Parentalia romaines qui était la fête annuelle en l’honneur des morts, fête durant laquelle chacun veillait sur les siens disparus à l’aide cierges et de flambeaux.

Dans l’univers des paysans, à la Chandeleur, le 2 février symbolise surtout la sortie de l’hiver et le retour du travail agricole : les chandelles alors bénites étaient conservées par les agriculteurs qui, superstitieux, croyaient pouvoir protéger leurs futures récoltes en les maintenant allumées. Puis, les crêpes firent leur arrivée à la Chandeleur: c’était comme un signe de reconnaissance et un symbole d’allégeance des paysans envers leurs seigneurs qui en recevaient chaque année.
On estime,aujourd’hui encore, que la Chandeleur apporte avec elle son lot de superstitions : qui n’a jamais « fait sauter » des crêpes de la main droite en tenant une pièce dans la main gauche ? D’autres jetteraient même la 1ère crêpe par dessus leur épaule ou par dessus un meuble toujours par peur ou superstition… Quand Chandeleur et superstition riment ensemble !

Les crêpes et la Chandeleur, une histoire commune

C’est bien connu, à la Chandeleur, chacun mange des crêpes, petits et grands, c’est un rituel immuable et chacun s’y plie avec gourmandise et bonheur pour les papilles. Ce délicieux dessert demeure toujours le premier intérêt lorsqu’on interroge les gens à propos de la Chandeleur mais d’autres continuent à respecter la tradition religieuse, la côté symbolique des crêpes…
Parce qu’elles peuvent être un présage de bonheur, les crêpes font toujours recette à la Chandeleur : on fait sauter une crêpe d’une main quand l’autre tient un louis d’or, les jeunes filles qui désirent se marier doivent les faire sauter 6 fois pour que leur vœu se concrétise durant la Chandeleur, la 1ère crêpe doit rester dans le placard afin d’assurer de bonnes récoltes chez les agriculteurs… autant de raisons, de superstitions qui font des crêpes un mets incontournable . Sans compter évidemment sur le simple plaisir d’en manger et de gouter à ce dessert exquis !

Les crêpes avaient une symbolique tout trouvée, notamment à l’époque des premiers Chrétiens : sa forme ronde, sa couleur dorée, la crêpes représentait le soleil, sa force, une source de lumière et de générosité mais elle rappelle également la galette de céréale que les Romains mangeaient en l’honneur de la déesse Proserpine.

A la Chandeleur, lorsqu’on effectuait ces petits rituels, toute la famille était alors assurée d’avoir de l’argent durant toute l’année. Mais à notre époque, les processions aux chandelles et les autres rites ne sont plus vraiment l’actualité, les crêpes sont venues reprendre le flambeau…

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